Et finalement...

Cette décennie a marqué un véritable tournant dans l'histoire des Etats-Unis, aussi bien au niveau historique avec la naissance de cette "guerre contre le terrorisme" qui affaiblit tout le pays. Dans un esprit de revanche mais aussi par la paranoïa ambiante, ces deux conflits que sont l'Irak et l'Afghanistan ont fait trop de victimes pour trop peu de résultats, et de nouvelles tensions mondiales se sont crées à l'aube de ce XXIe siècle.

Le 11 septembre a fait basculer le monde dans un nouvel ordre mondial, il est donc logique que les modèles de chacun aient changé. Les super-héros, comme une façon de se rassurer pour l'Amérique : les héros Marvel associés aux victoires passés comme la Seconde Guerre mondiale ou la Guerre froide, n'ont jamais été aussi vendeurs au cinéma. Chacune de ces super-productions hollywoodiennes rencontre un succès phénoménal à sa sortie. Ces symboles de puissance et de pouvoir sont comme les messagers de la puissance américaine au reste du monde pour continuer leur influence culturelle, mais aussi montrer que malgré ses crises, l'Amérique reste cette terre de valeurs et de démocratie, toujours justicière redresseuse de torts, prête à en découdre avec les "villains" en cas de problème pour défendre ses principes.
Mais le 11 septembre a surtout vu émerger une nouvelle race de héros, ces anonymes, qui part leur courage ont su se démarquer le jour fatal, ont été utilisés eux aussi comme symbole de la résistance américaine face à l'ennemi.

Mais de l'autre côté, cet attentat a aussi eu un effet révélateur que le cinéma et la littérature ont largement relayés. Les Super-héros sont aussi rentrés dans une autre ère, où ils ne sont plus les simples justiciers défenseurs d'une cause toujours juste et droite, mais aussi des êtres humains, faibles comme des êtres humains, se trompant comme des êtres humains comme le sont les Etats-Unis qui semblent incapables de faire face à leurs crises intérieures comme extérieures, et à l'image d'un Spider-man de l'ombre dans Spider-Man III, peuvent montrer un visage très maléfique.
Et il ne faut pas oublier le traumatisme immense que cet attentat a créé dans les esprits des auteurs, et à quel point la littérature, dix ans plus tard, reste marquée par cet évènement et a su inspirer les écrivains pour montrer, via le minuscule, via le regard d'un seul, le traumatisme de toute une nation.

Les super-héros ne cessent pas de fasciner, cette année, une nouvelle trilogie de Spider-Man est prévue, les fans attendent avec impatience le nouvel X-Men Origins avec Magneto comme héros. Et rien que cette semaine, le film Chronicle est sorti en salle, histoire de trois anti-héros complets, jeunes adolescents qui grâce à une merveilleuse sorte de kryptonite "attrapent" des super-pouvoirs. Mais un des trois, frustré, timide et maltraîté par son père décide de ne se servir de son pouvoir que pour son propre plaisir au dépend des autres, jusqu'à créer le chaos aux Etats-Unis. Le thème des Super-héros qui dérape est donc encore récurrent.
De même, celui du traumatisme est lui aussi retourné dans les salles obscures avec l'adaptation cinématographique d'Extrêmement Fort et Incroyablement Près, signe que les Etats-Unis, loin d'oublier cet élément fondateur du XXIe siècle, lui accorde toujours une très grande importance et 10 après restent toujours émus du destin des deux tours qui a changé celui du monde.

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