11 septembre 2001

Quatre avions des lignes commerciales sont détournés mardi 11 septembre 2001 au matin. Trois d'entre eux sont transformés par les pirates de l'air en bombes volantes et attaquent les deux symboles de l'hyper puissance américaine : les deux tours du World Trade Center à New York et l'immeuble du Pentagone à Washington.


A 8h46 et 9h03, deux avions de lignes frappent à 17 minutes d'intervalle la tour Nord et la tour Sud. A 9h59, la tour nord s'effondre.

L'air devient irrespirable, la fumée envahit la ville et c'est soudain la nuit dans Manhattan. L'attaque des tours jumelles a fait exactement 2763 morts, ces victimes étaient 2165 employés ou visiteurs dans les tours, 441 pompiers et policiers et 157 personnes à bord de l'avion. Le soir du 11 septembre 2001, George Bush dicte pour son journal intime : « Nous venons de vivre le Pearl Harbor du XXIe siècle ».

En effet, les attentats du 11 septembre ont ceci de commun avec Pearl Harbor que les deux attaques ont été des attaques surprises, qu'elles ont sorti les présidents, Roosevelt et Bush, de leur logique non interventionniste pour mener le pays à la guerre, et les deux évènements ont eu lieu sur le sol américain. Mais le 11 septembre est d'autant plus choquant pour les citoyens américains que la base de Pearl Harbor à Hawaï n'est pas située sur le continent même, et c'est sur son sol originel que l'Amérique toute puissante est attaquée, et de plus, pour la première fois, les cibles ne sont pas des militaires mais bien des civils innoncents, l'inimaginable donc comme l'explique Louis Crocq, professeur de psychopathologie à l'Université Paris V lorsqu'il dit "c'est une guerre en temps de paix qui s'attaque à des populations civiles." L'essayiste Alexandre Adler écrit : "J'ai vu finir le monde ancien" en parlant des attentats. Et c'est bien de cela qu'il s'agit, ce tragique évènement marque la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle et un nouvel ordre mondial plus instable. Les Etats-Unis, ne sont plus considérés comme tout puissants, comme le pays héroïque et qui mène sa justice à travers le monde, mais aussi comme une proie, non plus comme un modèle, mais pour les islamistes comme l'ennemi à abattre : "Il nous a d'abord semblé que lorsque le World Trade Center mourait, nous mourions aussi en tant que peuple, du moins en tant que peuple s'estimant tout-puissant et se croyant admiré par les autres peuples du monde, admiré et même aimé pour sa bonté intrinsèque et pour son pouvoir" Les Américains doivent porter un deuil nouveau, d'un ordre plus métaphysique que la perte de leurs proches, c'est celui de la toute puissance des Etats-Unis ou de l'invulnérabilité américaine.

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